New York Timecops
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Deux lois concernant les mineurs et le numérique viennent de passer dans l’État de New York. Le « SAFE for kids act » oblige les réseaux sociaux à leur présenter les contenus de manière chronologique par défaut et de demander le consentement parental pour « les flux addictifs ». L’autre texte restreint le traitement sans consentement des données des moins de 18 ans.
Le « SAFE for kids act », texte (.pdf) voté, comme l’explique CNN, par les élus de l’État de New York au début du mois de juin et validé par la signature de sa gouverneure Kathy Hochul ce jeudi 20 juin, a l’ambition de « bloquer l’exploitation des flux addictifs » pour les enfants. C’est ce que signifie son nom qu’il faut dérouler en « Stop Addictive Feeds Exploitation (SAFE) for kids act ». C’est un texte sans précédent aux États-Unis.
Après un moment d’attentisme face aux réseaux sociaux et à leur tendance à pousser leurs utilisateurs à rester le plus longtemps possible sur leur flux, les politiques ont commencé à s’en inquiéter, plusieurs années après le signal d’alarme tiré en 2021 par Frances Haugen. On l’a vu lors des débats sur l’interdiction de TikTok, par exemple. Dans son rapport rendu en juillet dernier, une commission d’enquête du Sénat évoquait le sujet en parlant d’ « abrutissement » provoqué par le design algorithmique de l’application.
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En octobre, une commission du Parlement européen adoptait un rapport appelant à une réglementation spécifique sur cet aspect des réseaux sociaux en prenant soin particulièrement des jeunes. Et le même mois, 41 États américains attaquaient Meta pour l’addictivité toxique de Facebook et Instagram qu’ils accusent de nuire à la santé mentale et physique des jeunes. L’État de New York en faisait déjà partie.
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