Virage à droite
![Un drapeau américain flotte dans un ciel gris.](http://next.ink/wp-content/uploads/2024/01/joshua-hoehne-unsplash.jpg)
Un réseau croissant d’entrepreneurs et de financiers de la tech se positionne en faveur du candidat Républicain, prenant à revers la tradition libérale de la Silicon Valley.
Joe Biden n’est désormais plus dans la course à la présidentielle américaine. Mais face à la démocrate Kamala Harris, si elle est bien investie lors de la Convention démocrate mi-août, Donald Trump et J.D. Vance peuvent compter sur l’appui de toute une partie de la Silicon Valley.
Depuis la semaine dernière, les annonces de soutien au camp républicain se succèdent, de cadres de la tech ou de son financement. Si la Californie reste très démocrate dans ses votes, certains cadres de son industrie phare avancent, eux, une série de griefs contre le camp de Biden, sous lequel les critiques contre l’industrie technologiques se sont multipliées.
Le décret du Président sortant visant à cadrer le développement de l’intelligence artificielle a été mal reçu par toute une partie des cadres de la tech. De même, la directrice de la Federal Trade Commission (FTC), Lina Khan, s’est positionnée à de nombreuses reprises contre des tentatives d’acquisitions (dont, récemment, la fusion entre NVIDIA et Arm), l’un des processus qui permet aux financiers de la Silicon Valley d’empocher leur mise. En mars, Joe Biden annonçait un plan de taxation de 25 % des profits non réalisés pour les multimillionnaires (les 0,01 % de la population des États-Unis dont la richesse dépasse les 100 millions de dollars). À l’inverse, souligne le Washington Post, les brouillons de « Manhattan Project » taillés pour l’industrie de l’IA et de la défense par les alliés de Trump ont de quoi leur attirer les faveurs de plusieurs personnalités de l’industrie.
Si Elon Musk, dont le grand public a pu observer la très publique radicalisation à droite au fil des dernières années, fait figure de tête de proue de ce passage vers le camp Républicain, nombreux sont ceux qui s’activent, dans l’ombre, depuis parfois plus d’une décennie.