Après l’identification d’une nouvelle chaîne Telegram réunissant 220 000 personnes et échangeant des deepfakes pornographiques, en Corée du Sud, le président Yoon Suk-yeol a appelé publiquement à enquêter et à sévir contre le phénomène.
De nombreux médias du pays ont rapporté ces dernières semaines l’explosion de deepfakes pornographiques, visant très principalement les filles et les femmes – collégiennes, étudiantes et célébrités – du pays.
À la manière des « comptes fisha » où s’échangent photos et vidéos intimes des jeunes filles sans leur consentement, notamment depuis les confinements, de nombreuses boucles Telegram coréennes sont qualifiées en fonction du nom des établissements scolaires des jeunes filles. Elles y sont humiliées par image interposée, rapporte TV5 Monde.
Ces récits ont coïncidé avec l’arrestation du patron de Telegram Pavel Durov en France (il a été mis en examen hier soir), poussant le président de Corée du Sud, pourtant connu pour son antiféminisme, à s’exprimer.
En ligne, des féministes sud-coréennes alertent, sensibilisent et se mobilisent pour essayer de protéger les jeunes femmes de potentiels agresseurs et les aider à faire face.