Une répartition de ce type en cursus sciences, technique, ingénierie et mathématiques (STIM, STEM en anglais) est suffisamment rare pour être soulignée : à la rentrée 2024, le California Institute of Technology (Caltech) accueillera 113 femmes et 109 hommes comme étudiants.
La recherche montre que les garçons ne sont pas meilleurs que les filles en maths, mais des messages récurrents imprégnés dans la société continuent de leur faire croire l’inverse. Résultat, aux États-Unis, 50 % des diplômes de biologie sont obtenus par des femmes, contre 20 % de ceux en science informatique et 20 % de ceux en ingénierie, rapporte le Los Angeles Times.
Les jeunes filles noires et latinos sont les plus découragées de suivre ce type de cursus, note d’ailleurs l’American Association of University Women.
Pour parvenir à ce résultat, Caltech a mis de nombreuses mesures en place – les femmes ne sont admises que depuis 1970 à suivre les cours de cette université vieille de 133 ans.
Parmi les mesures récentes, la mise en avant de role model, via l’organisation des conférences à destination des lycéennes. L’une d’elles a été donnée par Katie Bouman, diplômée de Caltech et connue pour avoir mené l’équipe qui a reconstitué les premières images du trou noir supermassif M87 au centre de la Voie lactée.
Caltech a par ailleurs étendu son programme Women in STEM, proposant à 500 jeunes filles et leurs familles deux journées complètes d’exploration de l’université pour comprendre ce que signifie y étudier.
La directrice des admissions indique par ailleurs avoir travaillé sur la réputation de l’université, pour la faire évoluer de celle d’un établissement extrêmement difficile à un lieu unique et passionnant pour les bonnes personnes.
Parmi les résultats concrets de ces opérations, Caltech a vu les candidatures exploser de 8 000 avant la pandémie à 14 000 aujourd’hui. Son taux d’admission s’est rétracté de 3,14 %, et la part d’étudiants acceptant leurs offres d’admission a augmenté pour atteindre les 64 %.