En début de semaine, on apprenait par voie de presse que NVIDIA faisait l’objet de soupçons liés à un potentiel abus de position dominante. L’AFP explique que, « selon plusieurs médias américains, la société a reçu une demande de documents émanant du ministère de la Justice (DOJ), qui s’inscrit dans le cadre d’une enquête sur de possibles infractions à la concurrence ».
Cette annonce, intervenue un jour où la bourse américaine corrigeait déjà les valeurs technologiques, a participé à une baisse inédite de l’action NVIDIA sur le NASDAQ, avec plus de 10% perdus en une seule séance.
Auprès de CNBC, NVIDIA apporte des précisions et réfute une partie des informations : « Nous nous sommes renseignés auprès du ministère américain de la Justice et n’avons pas été assignés à comparaître […] Néanmoins, nous sommes heureux de répondre à toutes les questions que les régulateurs pourraient avoir sur notre entreprise ».
Un porte-parole de NVIDIA affirme à plusieurs de nos confrères (français et américains) que la société « s’est imposée au mérite, comme le montrent les études comparatives et nos clients, qui peuvent choisir ce qui est le mieux pour eux ».
En France, l’Autorité de la concurrence a confirmé pour rappel mi-juillet qu’elle enquêtait sur NVIDIA pour « des pratiques anticoncurrentielles présumées ». Cela faisait suite à « une opération de visite et saisie inopinée […] dans le secteur des cartes graphiques » en septembre 2023. NVIDIA n’était pas directement cité, mais tous les vecteurs convergeaient vers cette société.