![symbolisation du deepfake avec le duplicata non consenti d'un visage](http://next.ink/wp-content/uploads/2024/01/Deepfake1.webp)
Un tribunal du sud-ouest de l’Espagne a condamné 15 écoliers pour avoir créé et diffusé des images de leurs camarades de classe dénudées par une intelligence artificielle, rapporte The Guardian.
La police avait commencé à enquêter sur cette affaire l’an passé après que des parents de la ville d’Almendralejo, dans l’Estrémadure, signalent que de fausses photos nues de leurs filles circulaient sur des groupes WhatsApp.
Âgés de 13 à 15 ans, ils avaient utilisé des applications d’IA pour accoler les visages de leurs camarades, récupérés sur les réseaux sociaux, sur des corps de femmes nues.
« De nombreuses filles étaient complètement terrifiées et avaient de terribles crises d’angoisse parce qu’elles subissaient cela en silence », avait expliqué la mère de l’une d’entre elles : « Elles se sentaient mal et avaient peur d’en parler, mais aussi d’en être blâmés ».
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Un tribunal pour mineurs de la ville de Badajoz a reconnu ces adolescents coupables de 20 chefs d’accusation pour création d’images d’abus d’enfants et de 20 chefs d’accusation pour atteinte à l’intégrité morale de leurs victimes.
Ils ont été condamnés à un an de mise à l’épreuve et à suivre des cours de sensibilisation aux questions de genre et d’égalité, ainsi qu’à « l’utilisation responsable de la technologie ».
« Au-delà de ce procès particulier, ces faits devraient nous faire réfléchir sur la nécessité d’éduquer à l’égalité entre les hommes et les femmes », a déclaré au journal ElDiario.es l’association féministe Malvaluna, qui a agi au nom des familles concernées.
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Elle a ajouté que cette affaire soulignait la nécessité d’une éducation sexuelle appropriée à l’école, afin que les enfants n’apprennent pas la sexualité à partir de la pornographie, qui « génère davantage de sexisme et de violence ».