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L’International Centre for Counter-Terrorism publie un ouvrage détaillant les liens entre Russie et extrêmes droites dans dix pays européens. En France, il s’attarde sur les effets des campagnes de Joël Sambuis et de Rémy Daillet-Wiedemann, qui ont tous deux opéré depuis l’étranger.
En Serbie, en Autriche, en Pologne, en Slovaquie… La Russie mène une « campagne de subversion permanente en Europe et dans le monde », en utilisant des tactiques « proches de la guerre ». Tel était le constat dressé en 2021 par l’ONG états-unienne Freedom House.
Dans son ouvrage La Russie et l’extrême-droite, aperçus de dix pays européens paru mi-avril, le Centre International pour le Contre-Terrorisme (International Centre for Counter-Terrorism, ICCT) s’emploie à détailler les modalités et les effets de ces actions. En analysant deux cas spécifiques par pays, le document détaille comment la Russie tente, et « réussit dans une large mesure », à influencer les milieux dits « REMVE », c’est-à-dire extrémistes violents aux motivations raciales ou ethniques (racially and ethnically motivated violent extremism) en Europe, ainsi que les extrêmes droites au sens plus large.
Pour ce qui est du cas français, plus spécifiquement détaillé par le spécialiste des extrémismes et la désinformation Nicolas Hénin, force est de constater que l’influence passe beaucoup par les milieux numériques. Avec, en bout de chaîne, des passages à l’acte violent par des individus acquis à une série d’idées (déclin français ou occidental, anti-modernisme, anti-américanisme ou anti-atlantisme, etc) parfaitement alignés avec les intérêts du Kremlin.