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Les données du satellite Gaia avaient déjà permis de découvrir deux nouveaux trous noirs en 2022. Un troisième fait l’objet d’une publication dans la revue Astronomy & Astrophysics, comme l’explique le CNRS.
« Ce système binaire composé d’un trou noir (baptisé Gaia BH3) et d’une étoile très pauvre en métal (donc très ancienne) est situé à 2 000 années-lumière de la Terre, dans le halo galactique ». Signe distinctif : c’est le « trou noir stellaire le plus massif jamais découvert dans notre Voie lactée », affirme Pasquale Panuzzo, responsable adjoint des données spectroscopiques au sein de la collaboration Gaia. « Nous pensions que des trous noirs stellaires de cette taille ne pouvaient pas exister », ajoute-t-il.
Sa masse est 33 fois supérieure à celle de notre Soleil. D’autres trous noirs aussi massifs (et plus encore) existent dans l’Univers, mais il faut changer de galaxie. Autre signe particulier : « il s’agit d’un trou noir dormant. C’est-à-dire qu’il est trop loin de son étoile pour pouvoir lui arracher de la matière, ce qui se traduirait par une émission de rayons X qui aurait permis de le détecter directement auparavant ».
Autre signe distinctif : « Gaia BH3 et l’étoile qui l’accompagne orbitent dans une direction inverse au courant des étoiles du disque galactique ». « C’est véritablement une licorne ! Ça ne ressemble à rien de ce que nous connaissons », ajoute Pasquale Panuzzo.
« La découverte du système Gaia BH3 bouleverse notre compréhension sur la manière dont les étoiles massives évoluent et se transforment en trous noirs. Ses implications sont profondes et donneront probablement lieu à un grand nombre de publications pour tenter d’en savoir plus », indique le CNRS pour conclure.