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Après CrowdStrike, Microsoft accuse elle aussi Delta Airlines d’avoir refusé son aide

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CrowdStrike, épisode V : L'Empire contre-attaque
Après CrowdStrike, Microsoft accuse elle aussi Delta Airlines d’avoir refusé son aide

La semaine passée, Delta Airlines annonçait avoir engagé un avocat de renom pour préparer une demande de dommages et intérêts à CrowdStrike et Microsoft suite à la panne qui lui aurait coûté 500 millions de dollars. À l’instar de l’avocat de CrowdStrike, celui de Microsoft contre-attaque et accuse l’avionneur d’avoir refusé ses propositions d’aide et assistance.

Après CrowdStrike, Microsoft vient elle aussi d’écrire à Delta Airlines afin de répondre aux accusations proférées par l’avionneur. Ed Bastian, son PDG, demande en effet à CrowdStrike et à Microsoft de le dédommager pour les 500 millions de dollars qu’il aurait perdus à cause de la panne.

Or, et à l’instar de l’avocat de CrowdStrike, celui de Microsoft s’étonne que Delta ait refusé, à plusieurs reprises, ses propositions d’aide et assistance. L’entreprise aurait même ignorée un courriel de son PDG Satya Nadella adressé à celui de Delta.

« Microsoft compatit avec Delta et ses clients en ce qui concerne l’impact de l’incident CrowdStrike. Mais votre lettre et les commentaires publics de Delta sont incomplets, faux, trompeurs et nuisent à Microsoft et à sa réputation » précise-t-il dans une lettre adressée aux avocats de Delta au nom de Microsoft que The Verge s’est procurée.

À chaque fois, Delta a refusé les offres d’aide de Microsoft

« Quand avez-vous entendu parler pour la dernière fois d’une grosse panne chez Apple ? », s’était interrogé Ed Bastian lors d’une interview accordée à CNBC la semaine passée, expliquant que 40 000 serveurs de l’entreprise avaient été affectés. La panne CrowdStrike lui aurait coûté entre 350 et 500 millions de dollars, et elle a dû traiter plus de 176 000 demandes de remboursement après l’annulation de près de 7 000 vols.

La réponse de Microsoft repose principalement sur deux arguments. Après avoir rappelé que « le logiciel de Microsoft n’est pas à l’origine de l’incident CrowdStrike », Microsoft souligne s’être « immédiatement impliqué » et proposé d’aider Delta « gratuitement » à la suite de la panne du 19 juillet :

« Chaque jour qui a suivi, du 19 au 23 juillet, les employés de Microsoft ont réitéré leur offre d’aide à Delta. À chaque fois, Delta les a refusé, même si Microsoft n’aurait pas facturé Delta pour cette assistance. »

Plusieurs employés, cadres supérieurs et jusqu’à Satya Nadella avaient alors cherché à contacter Delta qui, la plupart du temps, ne leur répondit pas. L’un de ses employés indiquait cela dit à l’un de ceux de Microsoft que « tout va bien », le jour même où Delta annula pourtant plus de 1 100 vols, suivis de 500 autres le lendemain.

Delta n’aurait pas modernisé son infrastructure informatique

Microsoft estime d’autre part que Delta a refusé son aide parce qu’elle s’efforçait en fait de restaurer des systèmes non Windows. « Il apparaît rapidement que Delta a probablement refusé l’aide de Microsoft parce que le système informatique qu’elle avait le plus de mal à restaurer – son système de suivi et de planification des équipages – était géré par d’autres fournisseurs de technologie, tels qu’IBM, parce qu’il fonctionne sur les systèmes de ces fournisseurs, et non sur Microsoft Windows ou Azure », embraie le courrier.

Microsoft avance aussi que Delta « n’a apparemment pas modernisé son infrastructure informatique », ce pourquoi elle aurait été plus affectée par la panne de CrowdStrike que ses rivales comme American Airlines ou United Airlines.

À l’instar de CrowdStrike, Microsoft demande également à la compagnie aérienne de conserver tout ce qui a trait à la panne de ses systèmes, y compris ce qui relèverait de technologies non Microsoft, telles que celles fournies par IBM, Oracle, Amazon Web Services, Kyndryl, Linux et autres.

L’avocat de Microsoft affirme enfin, tout comme celui de CrowdStrike, que son client « se défendra vigoureusement dans tout litige si Delta choisit de s’engager dans cette voie ». CrowdStrike avait de son côté reproché à Delta de ne pas assumer sa responsabilité dans la panne, d’autant que Delta avait également refusé son assistance sur place.

L’avionneur avait en outre eu plus de mal que les autres compagnies aériennes à remettre ses systèmes en service. Il fait depuis l’objet d’une enquête du ministère américain des Transports sur la manière dont il a géré les efforts de rétablissement.


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