Cette semaine, la Chine a posé les premières pierres de sa future constellation Thousand Sails (ou G60), qui doit concurrencer les Starlink de SpaceX, Kuiper d’Amazon, OneWeb, Iris de l’Europe, etc. À terme, la constellation chinoise devrait approcher les 14 000 satellites.
Le 6 aout, une fusée Long March 6A décollait de Taiyuan. L’étage supérieur a été modifié pour permettre des redémarrages et le déploiement de nombreux satellites, explique SpaceNews. 18 satellites ont ainsi été mis sur une orbite polaire à environ 800 km d’altitude, pour le compte de la Shanghai Spacecom Satellite Technology (SSST).
« Cependant, la mission semble avoir créé une chaîne de débris le long de sa trajectoire orbitale », ajoutent nos confrères. Les observations proviennent de Slingshot Aerospace, une entreprise qui s’occupe notamment du suivi des objets dans l’espace.
« Suite au lancement par la Chine de 18 satellites […] Slingshot suit plus de 50 débris spatiaux qui présentent un danger important pour les constellations LEO en dessous de 800 km d’altitude », explique l’entreprise sur LinkedIn.
Toujours selon SpaceNews, l’U.S. Space Forces – Space (S4S) confirme et ajoute qu’il s’agit d’un « éclatement » de la fusée Longue Marche 6A, qui s’est probablement produit le 7 aout à 15h48 UTC, soit 17h48 heure française. À cette altitude, les débris peuvent rester des décennies avant de retomber et d’être brulés dans l’atmosphère.
La Shanghai Academy of Spaceflight Technology n’a pas répondu à nos confrères. Ce n’est pas la première fois que la Chine provoque des débris dans l’espace et/ou un retour non contrôlé d’un premier étage. Le sujet de la pollution spatiale et des retombées sur Terre ne semble pas vraiment une priorité pour les autorités…