Telegramacadabrantesque
![Pavel Durov affirme avoir aidé le renseignement français à déjouer des attentats](http://next.ink/wp-content/uploads/2024/08/Telegram-1.webp)
S’il s’est montré particulièrement coopératif, au point de confier aux enquêteurs le code d’accès de son portable, le fondateur de la messagerie Telegram a justifié son absence de collaboration judiciaire parce qu’« il est impossible de répondre à tout » tout en expliquant avoir mis en place une hotline antiterroriste à destination de la DGSI.
La création de l’Office mineurs (Ofmin) de la police nationale, chargé de lutter contre les infractions les plus graves commises à l’encontre des mineurs, en août 2023, serait en partie à l’origine de l’arrestation de Pavel Durov.
À l’occasion de son inauguration, en novembre 2023, Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale, avait déclaré qu’« avec la création de l’OFMIN, les moyens déjà mis en œuvre pour lutter contre les violences faites aux mineurs (…) vont être renforcés pour encore mieux traiter judiciairement la pédocriminalité sur Internet, les violences sexuelles et les violences graves sur les mineurs, le harcèlement et le cyber-harcèlement en milieu scolaire »
Or, et jusqu’alors, à l’exception des affaires de terrorisme, les réquisitions judiciaires adressées à Telegram restaient le plus souvent sans réponse, y compris dans les dossiers de pédocriminalité, raconte Libération dans un article consacré aux « coulisses de l’affaire Pavel Durov, l’homme qui en cachait trop » :
« Ça fait dix ans qu’on a Telegram dans le viseur, s’indigne un commissaire spécialiste de la cybercriminalité. Et particulièrement depuis quatre, cinq ans, quand la plateforme a remplacé le Darknet, devenant le lieu de tous les trafics, du commerce de drogue, de la pédocriminalité, des échanges de données bancaires volées… »
Plusieurs dizaines d’échecs en quelques mois
En infiltrant des groupes privés, les enquêteurs de police judiciaire de l’Ofmin avaient pour leur part « découvert des images insoutenables […] notamment celles du viol d’un bébé de quatre mois perpétré à tour de rôle par deux hommes », rapporte de son côté Le Parisien :