Mon réseau mobile
![Couverture mobile : bientôt des cartes plus précises, malgré quelques réticences](http://next.ink/wp-content/uploads/2024/09/Mobile1.webp)
Après des travaux préparatoires et une consultation publique, c’est fait : l’Arcep a publié sa « décision » pour améliorer la précision des cartes de couvertures mobiles en 4G, malgré quelques réticences de certains opérateurs. Quatre niveaux de précisions seront de la partie à partir de 2025.
Il y a maintenant sept ans, l’Arcep (régulateur des télécoms) lançait un nouveau site monreseaumobile.fr, permettant de connaitre la couverture 2G, 3G, 4G et 5G de chaque opérateur, partout en France, aussi bien métropole que dans les territoires ultra-marins.
Des cartes de couvertures simulées, avec une fiabilité de 98 %
Le service s’est largement enrichi au fil du temps, notamment avec un renforcement de la fiabilité des cartes qui est passée de 95 à 98 % en 2020… suite à une demande des députés Eric Bothorel et Laure de La Raudière, cette dernière étant désormais présidente de l’Arcep.
Si on parle de fiabilité, c’est que les cartes ne sont pas des relevés sur le terrain, mais « issues d’une modélisation qui tient compte de l’emplacement des antennes, leur puissance d’émission, ou encore la présence d’éléments géographiques qui pourraient atténuer leurs émissions »
Sur le site de l’Arcep, un message prévient d’ailleurs les utilisateurs que « les zones de couverture sont simulées de manière informatique, il est donc possible que certaines imprécisions existent » d’où le taux de précisions inférieur à 100 %. Bien évidemment, le régulateur procède à des vérifications in situ, ce qui permet de calculer un taux de fiabilité. Dans l’ensemble, les résultats sont plutôt concordants.
Quatre seuils de performances pour les appels, un seul pour la data
Sur la couverture en elle-même, on retrouve quatre niveaux pour les appels et les SMS en 2G ou 2G/3G : très bonne couverture, bonne couverture, couverture limitée et enfin aucune couverture.
Quand on passe aux données mobiles (3G ou 4G), c’est du tout ou rien.
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En 5G, la carte affiche la position des antennes et les fréquences : 3,5 GHz, 2,1 GHz ou 700 MHz. Pour rappel, plus la fréquence est basse, plus la portée est longue, mais moins les débits peuvent être importants.
Une exception tout de même avec la 3G de Free Mobile : la carte de couverture distingue deux cas : 3G et 3G bridée à 384 kb/s. Dans le second cas, l’opérateur s’appuie sur le contrat d’itinérance passé avec Orange (jusqu’à fin 2025, après de multiples prolongations au grand dam de Bouygues Telecom et SFR), qui prévoit un bridage à 384 kb/s.
Du changement arrive, quatre niveaux de couverture
En 3G ou en 4G le site de l’Arcep est donc en mode tout ou rien, sans aucune granularité. On a soit « vous devriez pouvoir échanger des données en 4G à l’extérieur des bâtiments dans la plupart des cas » soit aucune couverture. Au début de l’année, une consultation publique était lancée pour améliorer « l’information apportée aux utilisateurs »
Comme en 2G/3G, quatre niveaux de couverture sont prévus, toujours à partir de simulations numériques effectuées par les opérateurs et transmises à l’Arcep :
- « Pas de couverture » : improbable de pouvoir échanger des données mobiles, que cela soit à l’intérieur ou à l’extérieur des bâtiments ;
- « Couverture limitée » : possibilité d’échanger des données mobiles à l’extérieur des bâtiments dans la plupart des cas, mais probablement pas à l’intérieur des bâtiments ;
- « Bonne couverture » : possibilité d’échanger des données mobiles à l’extérieur des bâtiments dans la plupart des cas, et, dans certains cas, à l’intérieur des bâtiments ;
- « Très bonne couverture » : possibilité d’échanger des données mobiles à l’extérieur des bâtiments, et, dans la plupart des cas, à l’intérieur des bâtiments.
Dans la décision de l’Arcep, il est précisé que « les opérateurs déterminent la méthode et les paramètres d’élaboration des cartes affichant les différents niveaux de couverture » mais que les cartes « doivent être cohérentes avec la réalité du terrain » Comme toujours, des vérifications seront effectuées sur place. Des terminaux reconditionnés pour les vérifications sur site.