Restez assis, ça va bien se passer
L’informatique quantique, on en parle depuis des années. Cette révolution est souvent agitée comme une « arme » capable de mettre à mal le chiffrement et donc la protection de nos données. Dans les faits, c’est plus nuancé. On vous explique les enjeux, de manière aussi simple que possible.
Comme son nom l’indique, l’informatique quantique est un mélange entre l’informatique traditionnelle que l’on connait et utilise tous les jours (pour lire cet article par exemple) et la physique quantique. Cette dernière permet de décrire le comportement des plus petites particules. Point important : la physique quantique n’est pas régie par les mêmes lois que la physique classique.
Du chat de Schrödinger aux qubits
Une des particularités à la base de l’informatique quantique est la superposition d’états. Une expérience de pensée bien connue permet de planter le décor : le chat de Schrödinger. Enfermé dans une boîte avec une fiole de poison (dont on ignore si elle est ou non cassée), il est à la fois vivant et mort… du moins tant qu’on n’a pas ouvert la boite pour voir dans quel état il se trouve. Dans l’informatique quantique, c’est un peu la même chose.
Pour faire simple, un bit de nos ordinateurs vaut 0 ou 1 (c’est l’unité de base des calculs). Si on revient sur la pauvre bête de Schrödinger, le chat est mort ou vivant. Tous les objets de notre quotidien (table, grain de sable, humain, lampe, voiture…) obéissent aux lois de la physique classique.
En informatique quantique, un bit vaut 0 et 1 – on parle alors de qubit ou bit quantique. Oui, c’est bien les deux à la fois, et c’est de cette particularité que l’informatique quantique tire toute sa puissance. Dans ce cas, pour en revenir à l’expérience de Schrödinger, le chat est à la fois mort et vivant.